Hell and High Water (réservé)

Ally commençait à se faire à la vie à Phoenix, il y avait quand même des gens sympas, genre Kirsten Davies ou encore le très particulier Jack Wagner... enfin ce n'était pas si terrible que ça tout compte fait et il y avait Wes et Sanaa aussi. Ca c'était une sacrée nouveauté pour elle. Elle n'avait jamais cotoyé le côté Mayfair de sa famille et elle les aimait bien...enfin je crois.

Elle devait attendre dans le complexe sportif pour qu'on lui file les cours qu'elle avait manqué de la première semaine. Un élève sympa les lui avait proposé alors qu'elle n'avait rien demandé, d'ailleurs elle ne se rappelait pas l'avoir vu en classe avant mais bon... Elle s'était donc rendue sur place, son sac sur l'épaule, une chemise rouge déjà pleine de cours serrée contre elle.

Ally-Y a quelqu'un?

L'écho de sa voix se répercuta dans la grande bâtisse vide. Elle se promena un peu dans le complexe pour voir si il y avait quelqu'un quand elle tomba sur la grande piscine. Il faisait presque nuit elle ne se sentait pas très à l'aise, d'autant qu'elle avait toujours été mal à l'aise quand elle se retrouvait dans un endroit clos avec de l'eau. Par chance la porte était... Ally entendit le lourd battant de la porte claquer dans son dos. Elle sursauta et se précipita pour se rendre compte que cette putain de porte était fermée. Elle ne voulait pas se retourner pour faire face à la piscine de peur de se déclencher une crise d'angoisse.

C'est alors qu'elle entendit comme si on avait ouvert tout les robinets des douces, lavabos et autres sources d'eau immaginables. Immédiatement elle se dit que c'était son imagination mais elle reçut une goutte d'eau en plein sur le front alors forcé de constater que ce n'était pas son imagination elle commença à essayer de forcé la porte, puis ferma les robinets mais rien n'y faisait l'eau continuait de couler et elle avait déjà les pieds dans l'eau, les cheveux trempés et les chaussures dans l'eau. Son coeur s'emballa tout d'un coup: c'était la crise d'angoisse qui commençait: elle se mit à appeler de toutes ses forces alors que l'eau gouttait même du plafond...

« Qui est là ? »

Il était à des dizaines de miles de penser qu'à ce moment là, Ally, la petite nouvelle, avait prononcé, ces mêmes mots en même temps que ce dernier. Il avait l'oreille tendu. Il sortait tout juste de la douche. Il venait de passer une bonne heure dans la piscine, à réfléchir. Les textos envoyés avec sa soeur n'avait rien fait pour arranger son état pensif du moment. Et l'eau était l'endroit où il était le plus calme lorsqu'il y avait besoin de se reposer. Il tendit l'oreille ; rien. Aucun bruit. Il finit de s'essuyer avant de commencer à s'habiller. Néanmoins, les murmures recommencèrent à se faire entendre. A ce moment là, il releva la tête, tendant l'oreille une seconde fois, portant sa main sur sa croix catholique.

« Allô ? »

Toujours aucune réponse. Javier enfila son tee-shirt, mais instinctivement, il retira son collier catholique, l'enroulant autours de son poing gauche, comme pour s'en servir de poing américain. Il s'avança doucement, rangeant ses affaires dont il n'avait pas besoin dans le casier, en hauteur, avant de le fermer puis, il se mit à marcher doucement en direction du couloir. L'air de la piscine était vraiment suffocant. Ses pas se faisaient légèrement entendre sur le sol mouillé. Il posa doucement sa main sur la surface du mur, avant de voir une ombre se dessinait et glissait rapidement le long du mur. A ce moment là, son sang se figea, et il se plaqua contre le mur, une goutte de sueur perlant doucement sur son front. Il tendit le visage, se décollant doucement du mur pour se diriger là où l'ombre avait choisi d'aller.

« Qui est là ? »

Fit sa voix profondément rock. Des bruits de pas s'étaient fait entendre. Mais toujours pas de réponse. Puis, doucement, il tendit de nouveau sa tête à l'angle d'un couloir, pour voir une ombre. A ce moment là, il se plaqua contre le mur, et attendit que la personne arrive à son niveau. Son ombre se faisait grandissante. D'un coup, Javier tendit ses bras de façon violente pour saisir la personne, la plaquer avec force contre le mur.

« Wowowow ! On se calme ! »

A ce moment là, Dak' desserra doucement ses muscles, tendit que son regard se posait doucement sur les trais de visage d'Enrique Oleivera. Un cousin, ou pas. Il n'en savait rien. Mais en tout cas, il en avait si souvent entendu parler. Enrique donna un bref coup dans les avants bras de Dak' pour pouvoir reposer ses pieds au sol, avant de dire :

« T'es complètement ravagé, vieux ! »

Mais autre chose attirait le regard de Dak'. Les pieds d'Enrique. Quand ils étaient retombés au sol, un bruit de succion, c'était fait sentir, comme lorsque l'on patauge dans l'eau. Doucement de l'eau balayait le couloir de la gauche à droite, comme si elle comptait envahir le couloir.

« C'est quoi, ça... »
« De l'eau. »
« Trop drôle. »
« On me le dit toujours. »
« Tu serais pas pote à Slayers ? »
« Connard. »
« C'est bien ce que je pensais. »

Enrique et Dak' se fusillaient du regard. Puis d'un coups, on entendit...

« AU SECOURS ! A L'AIDE ! AIDEZ MOI ! JE VOUS EN SUPPLIE ! AU SECOURS ! »

Aussitôt, leur regard se tournèrent vers la source de tout ce brouhaha, de ce grand cafarnaum, et comme de par hasard, cela semblait provenir de la source de toute cette flotte qui se répandait de façon rapide sur le sol du couloir pavés de la piscine de Phœnix. Ce fut rapide et instantané. D'un coup, ils se mirent à courir dans l'eau pour se diriger vers la porte d'où provenait tous ses cris, et rapidement, ils arrivèrent à la hauteur de la porte. Enrique tenta de l'ouvrir, donnant des coups d'épaules dedans, mais rien n'y fit. Dak' le tira vers l'arrière, tandis que l'eau leur rentrait à présent dans les chaussures, et, prenant de l'élan, il leva son pieds pour donner un grand coup de pieds dans la serrure au même moment où Enrique donna un autre coup d'épaule. Finalement, la porte s'ouvrit, et aussitôt, 'Rico se mit à pousser pour permettre à la porte de s'ouvrir malgré le courant qui voulait refermer la porte dans sa hâte de traverser l'espace ouvert. Dak' l'aida. Rapidement, ils virent Ally, la personne qui hurlait, et aussitôt, Dak' se plaqua contre l'encadrement de la porte, criant aux deux :

« ALLY ! ESSAIS DE VENIR ! ENRIQUE VA LA CHERCHER ! JE TIENS LA PORTE ! »
« Vas y toi ! »
« J'ai plus de résistance que toi ! FILE où ON VA TOUS Y PASSER ! »

Enrique maugréa quelques sombres paroles avant de s'élancer dans l'eau tout en tendant sa main vers Ally. Peu à peu, l'eau leur arriva en bas des genoux. Dak' ne cessait de gémir sous la douleur. Il ne cessait de dire :

« Laissez nous tranquille ! Laissez nous tranquille, putain ! »

Mais 'Rico avait autre chose à pensée. Sa main était tendue vers la métisse.

L'eau montait de plus en plus et sa capacité à se raisonner diminuait proportionnellement. Une phobie c'était vraiment la pire de poisse, ça vous empêchait de faire la chose à faire, vous privant de toute rationalité au point même qu'elle n'arrivait plus à ouvrir cette putain de double porte. Pourtant elle l'avait bien ouverte pour entrer. Il ne fallut pas longtemps pour qu'en plus de ça la sécurité incendie se mette en marche, déversant une pluie plus que mal venue sur toute la salle de la piscine, mouillant les cheveux d'Ally et dissimulant un flot de larmes de panique. Elle frappait donc contre cette porte qui restait désespérément close, elle ne savait plus qu'elle supplication lancer pour que la personne qui avait eu l'idée de cette mauvaise blague vienne la délivrer.

Ally-C'est vraiment pas drôle, arrêtez! S'il vous plait...

A force de frapper contre la porte elle avait les mains rougies. C'est alors qu'elle entendit qu'on frappait de l'autre côté de la porte. L'eau continuait de monter. Elle voulait reculer pour ne pas se prendre la porte dans la figure mais le courant l'en empêcher puis, soudain, illogiquement, le courant sembla changer l'obligeant à reculer au moment où la porte s'ouvrait. L'eau s'engouffrait par l'ouverture, ils en avaient jusqu'au genou mais pourtant Ally était toujours repoussait en arrière dans la direction opposée à celle des garçons. Elle reconnut le guitariste du groupe qui avait joué chez elle, mais l'autre garçon elle ne le connaissait pas, bien qu'elle ne fut jamais plus heureuse de voir quelqu'un de toute sa vie.

« ALLY ! ESSAIS DE VENIR ! ENRIQUE VA LA CHERCHER ! JE TIENS LA PORTE ! »

Elle n'était pas très grande et si les garçons avaient l'eau au genou elle, elle l'avait à présent à mi cuisse et elle avait énormément de mal à progresser à contre courant, ses vêtements la gênait et l'eau semblait la pousser dans l'autre sens comme une force invisible.

« Vas y toi ! »
« J'ai plus de résistance que toi ! FILE où ON VA TOUS Y PASSER ! »
Ally- J'y arrive pas! Il m'empêche de passer!', fit-elle d'une voix paniquée.

Elle ne se doutait pas que son "il" pouvait prêter à confusion et d'ailleurs elle ne l'avait pas réfléchi, elle voulait simplement sous entendre le courant. Elle avait l'air totalement en proie à la panique mais elle essayait de se concentrer sur Enrique qui approchait du mieux qu'il pouvait, lui tendant la main. Elle tendait la sienne en sa direction aussi et progressait au mieux mais plus l'eau montait plus ça devenait difficile. Il semblait à peine croyable qu'autant d'eau put se déversait de simples robinets et de la sécurité incendie.

Elle ne savait pas si c'était vraiment le cas ou si c'était sa phobie qui lui jouait des tours mais elle avait l'impression d'en avaler, presque de s'étouffait avec. Enfin ses doigts touchèrent ce d'Enrique. Encore un petit pas et elle pouvait refermer ses doigts dans la main de l'hispanique mais d'un seul coup, se fut comme si le courant prenait de la force. Elle se sentit repoussée en arrière et malgré tout ses efforts elle reculait maintenant sûrement faire la piscine qui, comme toute piscine pseudo-olympique avait au bas mots 2.50 m à 3m de profondeur également réparti sur toute sa surface. Donc pas un endroit où vous aviez pieds. Bien sûr Ally savait nager donc où était le problème?

Elle criait "aide-moi" et elle ne s'arrêta pas jusqu'à ce que son dernière pas en arrière, forcé par le courant, la fisse tomber à la renverse dans le bassin alors tout d'un coup l'eau des robinets cessa de couler et les aspersoirs de la sécurité incendie s'arrêtérent. Ally se débâttait à présent dans l'eau comme si elle avait du mal à garder la tête à la surface, comme si quelque chose la tirer vers le bas pour la noyer...