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 awaken. pv. karly.

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Enrique G. Oleivera
VIOLENT SAINT.
Enrique G. Oleivera


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MessageSujet: awaken. pv. karly.   awaken. pv. karly. Icon_minitimeJeu 6 Nov - 16:05



« J'vous en supplie ! »

Un rire à glacer le sang se fit entendre. Enrique était au sol. La peau halée toute sale, comme si on l'y avait roulé dans la terre ou le bitume. Il tenta de se relever doucement. Sur ses genoux, les mains appuyés sur le sol d'un parking, il releva le visage, le regard plein de larmes. Un peu plus loin, on voyait sa mère qui était maintenue par des hommes tout vêtus de noir, légèrement flouté. Ils avaient des airs pas normales... C'était pas des blacks... Il en était persuadé. D'un coup, l'homme le plus proche de lui, lui abattit un revers dans la joue qui le recoucha au sol. Il ne cessait d'entendre sa mère appelait de l'aide, de prononcer son nom en gémissant de douleur. Il n'arrivait plus à se relever, ses forces étaient à plats. Et son père n'était pas là. Il n'était jamais là quand il y avait besoin. Il cracha au sol le sang et la salive qui s'étaient agglutinées à force des coups pris dans le visage, puis, Enrique releva le visage, et à ce moment là, il ne put s'empêcher de puiser dans ses dernières forces pour se relever et se mettre à courir en direction de sa mère pour lui retirer l'homme qui était allongé sur elle et qui tentait de la violer. Mais avant qu'il est pu atteindre la moitié du chemin qui lui rester à parcourir, on entendit un bruit, un seul, pas un murmure, ni même une parole.

    BANG !

Enrique sentit son corps décoller du sol pour aller rouler bouler un peu plus loin, à peu être 5 mètres de sa mère qui était entrain de se faire violer. Qui gémissaient de douleur, tout en hurlant le prénom de son fils, l'air horrifié. Enrique était sur le dos, le sang sortant de ses lèvres. Il laissa sa tête se pencher vers la gauche. Il crachota doucement, tandis que des bruits de pas se faisaient entendre, s'ajoutant ainsi aux gémissements de sa mère. Là, Enrique ne ressentait plus rien. Vidé ? Oui, sûrement... Il sentait la vie lui quitter, ainsi que son souffle qui s'épuisait. Puis, petit à petit, il se mit à tousser, faisant gicler du sang de ses lèvres. Une ombre l'envahit, lui cachant la lumière. Ses yeux se tournèrent vers l'homme et à ce moment là, il vit le visage... Celui de son père qui armait son revolver, le pointant une deuxième fois sur Enrique tout en disant :

« Tu es un mauvais fils. Je n'ai rien à faire avec toi. »

    BANG !

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRGH ! » Fit Enrique, se relevant d'un coup, dans son lit, en sueur, les draps lui collant la peau tellement il avait transpiré. Les bras derrière lui, en appuie, il semblait terrorisé. Comme... Encore dans son rêve, ou plutôt son cauchemar. Son torse se levait rapidement aux rythmes de ses inspirations et de ses expirations. Par de là l'interstice de la porte, il vit le couloir s'allumait, puis, la porte de sa chambre s'ouvrit. Il tourna la tête, saisissant son réveil pour le lancer sur la personne qui ouvrait.

« NON MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE ! T'AS FAILLI M'ASSOMMER AVEC TA CONNERIE ! »

Et Enrique qui se plaqua contre le mur sous la peur qu'elle lui inspira à ce moment :

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH ! »
« MAIS TAIS TOI ! BON SANG ! Y A TA NI__ »
« MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAMAAAAAAAAAAAAAAAN !!! »
« PUTAIN MAIS VOUS AVEZ FINI OUI ? »

Et pour couronner le tout, ce fut les chats qui vinrent sur le pas de la porte pour crisser comme des furies. La Tante d'Enrique se mit à jurer en espagnol avec force et vigueur. Les chats se barrèrent comme des fusées tandis qu'elle s'en allait pour voir sa fille qui pleurait, visiblement de peur. Enrique parvint enfin à sortir de son rêve, posant son regard sur sa main que la sueur n'avait pas épargnée. Il regarda cette dernière comme si c'était la première qu'il la voyait. Autours de lui, plus rien n'avait d'importance. Enfin, il la porte à son cou, caressant son médaillon de la Santa Maria. Luna, la tante, revint quelques minutes après, avec un bol de cuivre rempli d'eau et un torchon blanc. Elle vint se poser près de lui, avant de le faire s'allonger doucement. Il commença à retirer ses couvertures, pour se mettre en caleçon, mais elle dit :

« Non. Pas encore. »

Elle remonta les draps sur le corps d'Enrique, pour ensuite se mettre à prier doucement. De temps à autres, elle posait ses doigts sur quelques parties de la tête de son neveu, avant de la place sur le torse du fils de sa défunte soeur. Luna posa ensuite le bol sur le torse de ce dernier, juste au dessus du coeur, puis, elle se mit à murmurer une prière, tout en augmentant le ton de façon crescendo. L'eau dans le bol bouillait comme si il était placé sur le feu. Et lorsqu'elle arrêta de prier, ce ne fut que lorsque l'eau s'était de nouveau calmé, redevenant tout aussi lisse que le plat de la main. Puis, elle se pencha et lui embrassa le front. La chaleur était toujours présente, mais cette état absent avait disparue. Elle le regarda quelques secondes droits dans les yeux, et ajouta :

« Ils se croient malin... »
« Qui, Tante Luna ? »
« Eux... »

Enrique n'en demanda pas plus. Elle retira le bol du torse de 'Rico pour le poser sur la table de chevet. Et elle ajouta :

« Va te laver. Tu as transpiré comme un cochon là. Je vais te changer les draps en attendant. »

Elle sortit de la chambre sur ces mots là. Enrique ne tarda pas de la suivre pour se diriger dans la salle de bain. Dans le bol, l'eau était noir.

¤
¤¤


    Phoenix, dans les rues, non loin de parking et bars plus ou moins douteux. Peut être à un ou deux kilomètres du quartier où il habitait.

Enrique était sorti, vêtu d'un pantalon légèrement ample, le tee-shirt d'une belle couleur rouge sombre. Il avait les mains dans les poches, le regard totalement à l'ouest. Il ne cessait d'y repenser à son cauchemar. Il devait être 3h du matin, mais Morphée l'avait abandonné pour cette nuit. Il lui fallait marcher un peu, se détendre, se calmer. Respirant doucement, il était loin de s'imaginer qu'il puisse rencontrer quelqu'un en dehors des bars encore ouverts, et autres bâtisses qui étaient interdite aux mineurs, pour la plupart du temps. Avançant comme un zombie, les mains dans les poches, le regard souvent tourné vers le sol, il avançait dans ses converses comme si toutes traces de conscience avaient quitté son corps halé.
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Karly McGregor

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MessageSujet: Re: awaken. pv. karly.   awaken. pv. karly. Icon_minitimeJeu 6 Nov - 17:51


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Les pieds sur la boite à gant de la vieille corvette de Mac, Karly regardait les rues de Phoenix défiler, étonnée que Morphée ne soit pas encore venir la cueillir. La soirée avait été longue. Après avoir fini dans les alentours de onze heures au Hidden House, son frère était venu la chercher tout en l’amenant au Jeffrey’s Club, le pub où se retrouvait généralement tous les motards du coin. Apparemment, Monsieur avait une affaire à régler. Quoiqu’il en soit, les parties de billard et les litres de tequila et de vodka enfilés, ce dernier n’était plus capable de tenir sur ses jambes. Heureusement que Mac était lui aussi dans le coin et avait pu embarquer son ami, qui roupillait sur la banquette arrière tel un blaireau. Dans le paysage, tout n’était pas immobile. Repérant une silhouette dans la pénombre, Karly laissa la voiture filer sans bouger, comme si rien ne s’était passé. Ce ne fut que plus tard qu’elle réagit. Le temps de prendre une décision et de ne pas apparaître suspecte aux yeux des siens. Les gangs avaient beau s’accepter, les opinions de chacun restaient.

« Vas-y, arrêtes-toi ! J’vais marcher. » S’exclama Karly tout en attrapant déjà sa veste sur le siège arrière.
« T’es dingue ! J’ai dis à ton frère que j’te ramène chez vous. »
« Vu son état, y’a pas de risque qu’il s’en rende compte. Se sera notre petit secret. » Clin d’œil exagérée. Minaudant ouvertement envers le meilleur ami de son frère, Karly avait toujours su faire flancher les résistances de Mac. Il avait beau être costaud, il s’agissait d’un gros nounours dans un corps de tueur. Embrassant le motard sur la joue et regardant dans quel triste état se trouvait son frère à l’arrière de la voiture, elle s’extirpa de la voiture en passant par la fenêtre ouverte, attirée par une silhouette familière dans la nuit.
« Karly ! C’est dangereux ! »
« Ca tombe bien, c’est mon deuxième prénom… »

Souriant ironiquement en direction de la voiture, Karly finit par mettre sa veste sur ses épaules en marchant en sens inverse, retournant sur ses pas. Ce n’était pas qu’elle obtenait toujours ce qu’elle désirait… Elle avait appris à ne plus rien attendre de la vie. Seulement, cette dernière ne lui prendra pas sa liberté. Quelle soit de se mouvoir, de parler ou tout simplement de décider par elle-même. Oh non, elle n’avait aucune intention de rentrer tout de suite. Après tout, elle aura tout le loisir de dormir en cours le lendemain ou alors tout simplement de les sécher en se dégotant un petit coin pour roupiller tranquillement. Ce n’est pas que c’était une habitude mais ca commençait à le devenir. Son frère proclamait qu’elle avait trop d’activités. Ses amis aussi. Eux, se plaignaient qu’ils la voyaient de moins en moins, qu’elle avait tendance à trop ‘disparaître’. Qu’importe. Il n’était pas dans ses habitudes de laisser tomber quelqu’un qui avait besoin d’elle ou alors une activité qui lui tenait à cœur. Ceux qui ne sont pas contents peuvent prendre la porte, on ne viendra pas les chercher. Avançant sur le trottoir, en prenant soin de se faire entendre le moins possible – chose assez difficile avec des talons -, elle finit par entrevoir la même forme que tout à l’heure. La silhouette ne l’avait toujours pas aperçue, plongée dans un monde à part. Il était bon d’être rêveur. Il fallait être fou de l’être à Phoenix. Remarquant que ce dernier avançait dans sa direction, Karly trouva idiot de faire les derniers pas en lui tombant dessus. Il viendra bien de lui-même. Arrogance et fierté. Lançant son dos tombé légèrement pour rencontrer le brut de l’écorce, son pied vient également s’y accoter pour un meilleur équilibre. Silence et patience. Comme sa patience n’était pas d’or, la jeune fille farfouilla quelques instants dans ses poches afin d’en sortir un briquet et un paquet de clopes. Pour une fois, elle n’avait pas retourné sa veste de cuir, laissant afficher à tous l’emblème de son clan. Les honnêtes gens dorment tous à cette heure-ci.

« On ne t’a jamais dis que c’était dangereux de trainer dans ce coin, la nuit. En solo. » Une façon comme une autre d’attirer l’attention d’une personne plongée dans ses pensées. Par ici, il valait mieux faire attention où l’on mettait les pieds. Mais Oleivera ne semblait pas se préoccuper de ce que la rue lui réservait au tournant. « Alors, combien pour l’escorte ? Bien que ca devrait être à toi de me payer… »

Toujours adossée à l’arbre, Karly finit par allumer sa cigarette, ce qui produisit la seule minute de lumière hormis les rayons pâles de la lune et la faible intensité des réverbères. Ici, ceux qui ont eu la chance de ne pas être exploser par des gamins les tirant avec des cailloux, ont finit par griller avec l’usure. Heureusement, vous ne vous trouvez pas vraiment dans les ghettos. Juste à sa limite. La bifurcation à l’Ouest était toute proche de quelques miles. L’atmosphère s’en faisait ressentir. Le feu du briquet finit par s’éteindre, obscurcissant les traits de la jeune fille. Les rues étaient étrangement calmes. Mac avait été la seule voiture à passer jusqu’ici. L’heure du crime était passée mais ses acolytes couraient toujours. Les rues n’étaient jamais calmes et tranquilles à Phoenix. Après avoir extirpé une bouffée, elle finit par reprendre. « T’es sorti pour tester ta bravoure ? T’as un laissez-passer ? »

Le ton était posé bien qu’arrogant et un brin autoritaire. Mais au fond, on pouvait sentir l’amusement de la jeune fille qui brillait dans ses yeux. Taquiner et emmerder son monde, quelle belle chose. C’est ainsi que les amis de la brune la qualifiait de chieuse. Elle ne pouvait sans empêcher. Les grandes effusions de sentiments n’étaient pas pour elle. Beaucoup le savaient depuis longtemps. Notamment depuis ses cinq dernières années. Les évènements changent les hommes. Mais pourquoi devraient-ils alors suivre une route qu’ils n’ont pas choisie ? La liberté devait primer, coûte que coûte. La sienne.


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Enrique G. Oleivera
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MessageSujet: Re: awaken. pv. karly.   awaken. pv. karly. Icon_minitimeJeu 6 Nov - 20:33



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« On ne t’a jamais dis que c’était dangereux de trainer dans ce coin, la nuit. En solo. »

Pour toute réponse, alors qu'Enrique était partit à réfléchir sur Eux, qu'il était à des années lumières de la réalité, ce dernier ne put s'empêcher de sursauter, comme si il venait d'avoir la peur de sa vie. Surtout lorsque l'on sait jusqu'où il était partit dans ses réflexions sur les esprits, démons, et autres créatures dans le genre. Il ne pouvait pas s'empêcher de se dire que sa tante ne pouvait être réellement folle. Il était obligé qu'elle soit douée de raison pour réussir à vivre et à maintenir son shop ouvert. Il devait y avoir quelque chose... Et lui, il n'y croyait pas. Du moins, il ne voulait pas y croire. Mais plus, il grandissait, plus des choses étranges se passaient tout autours de lui. Puis, il n'arrivait pas à comprendre cette marque qui était apparut, il y a peu, sur son avant bras gauche. La main sur le coeur, se massant le sein avec un léger sourire, il la laissa continuer.

« Alors, combien pour l’escorte ? Bien que ca devrait être à toi de me payer… »
« Bedo ? Ca te dit ? »

Il eut un léger sourire, en sortant doucement de sa poche un paquet de cigarette qui ne contenait pas du tout du tabac. Du moins, juste ce qu'il fallait dans le bedo. Il eut un léger sourire, tandis qu'il en prenait un. Il le porta à la hauteur de ses lèvres, puis, il saisit le briquet qu'elle tenait dans ses mains d'une façon nonchalante pour allumer son pétard. Tirant dessus en même temps pour que ce dernier devienne incandescent avec la flamme du briquet, il cracha doucement la fumée qu'il venait d'inspirer après avoir rendu son briquet à Karly. Enfin, il revint à la première partie de ce qu'elle avait dit, ce qui lui avait fait faire un bond de deux mètres, tellement il avait été surpris. Son coeur, d'ailleurs, était toujours en train de battre comme un dément, tentant de reprendre un rythme... Disons, plus normal. L'odeur du tabac de Karly, et du Bedo de 'Rico se mélangeaient avec grâce. Il lui jeta un regard amusé.

« T’es sorti pour tester ta bravoure ? T’as un laissez-passer ? »
« Je suis sorti pour noyer mes pensées... Mais si, c'est de la bravoure... J'en sais rien... » Puis, il ajouta, après avoir tiré une seconde fois sur son join. « Tu veux être mon laissez passer ? » Lui fit il dans un sourire égale au sien. Il ajouta un léger clin d'œil. Il n'y avait vraiment rien de bien charmeur. Non... Enrique était beaucoup trop secoué, encore parce qu'il venait de vivre pour se vouloir séducteur. Maintenant, il était vrai qu'on lui attribuait toujours d'avoir un incroyable sourire. Il cracha doucement sa fumée, avant de l'invitée à le suivre pour aller s'asseoir sur un banc, un peu plus loin, en s'enfonçant dans un petit parc de résidences ( bien que composé d'immeubles assez insalubre ). Sur le sol, des bouts de verres brisés... Une ou deux capotes... Des bâtons de bois... Enrique en saisit un pour pousser doucement tout ce qui le gênait, ou peut être, tout simplement pour s'occuper. S'asseyant sur le banc, il posa ses coudes sur ses cuisses, voutant son dos. Il tira une fois de plus sur son bedo, le regard plongé vers le sol terreux qui représenter le sentier parmi le gazon mal coupé du parc.

« Et toi ? Tu es sortie pour faire les gros bras ? » A son tour, un léger sourire taquin. Similaire à sa voix. Il n'y avait rien de méchant en Enrique. Surtout lorsqu'il n'était pas bien. Car oui, il n'était pas bien. Il avait besoin de parler. Pas nécessairement se confesser, mais il avait besoin d'une présence autours de lui. A des mètres, voir peut être un kilomètre ou deux d'ici, sa tante priait pour lui. Pourquoi ? Dieu seul le savait.
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Karly McGregor

Karly McGregor


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MessageSujet: Re: awaken. pv. karly.   awaken. pv. karly. Icon_minitimeDim 9 Nov - 21:00

Enrique sursauta. Et quel bond ! Il devait battre tous les records connus. Enfin, derrière Jojo, le labrador miniature des fils Hanston qui était un chien de cirque. Il faisait la joie des plus petits. Avez-vous déjà vu un chien se prendre pour une star de spectacle rêvant de cinéma ? Et bien rendez-vous au 151Th Southwest. Mais ne vous attendez pas à ce qu’il se mette à chanter. Il ne s’agit que d’un chien. Le pauvre quand même, il donnait l’impression que sa vie venait de défiler sous ses yeux. Décidément, il était bien imprudent ce soir. Et s’il était tombé sur quelqu’un d’autre ? Il était rare de voir quelqu’un dans cet état en connaissance de cause de son entourage. Fronçant les sourcils, Karly ne dit pourtant rien. Après tout, ce n’était pas ses affaires et marchant par analogie, elle n’aurait surement pas aimé que quelqu’un ne vienne lui casser les pieds si elle n’avait pas envie de parler de quelque chose.

« Bedo ? Ca te dit ? »
« J’te le laisse. »

Tandis qu’une légère grimace illustrait ses dires, elle laissa le briquet quitter ses doigts sans résistance. Non, la drogue n’attirait en rien la jeune fille. Pas depuis qu’elle sait pourquoi sa mère est morte. Il s’agit d’une réaction un peu conne mais les McGregor semblent en être primés. Chacun prenait ce qu’il haïssait chez leur géniteur. Matthew s’était mis aux drogues qui lui avaient enlevé une mère. Karly à l’alcool, qui lui avait enlevé un père. Etrange réaction dans cette famille. Ce qui tuait les uns, délivraient les autres. Jusqu’à combien de temps. Assez au moins pour laissez leurs réflexions revenir aux bercails un jour. Ou peut-être pas. Surtout quand on sait qu’il s’agit d’un sujet de disputes chez les McGregor. Chacun voulant faire arrêter l’autre. Heureusement que la petite Elena remontait le prestige. Surtout quand on sait qu’elle n’a que huit ans. Son frère est déjà fiché dans les différents postes de police bien qu’il est toujours échappé à la prison pour l’instant et sa sœur semble suivre son chemin. Quelle option lui reste-t-il ? La fuite comme l’un de ses ainés et son père ? Bah, laissons les histoires de famille derrière soi. L’espace d’une soirée.

« Je suis sorti pour noyer mes pensées... Mais si, c'est de la bravoure... J'en sais rien... Tu veux être mon laissez passer ? »
« Tu crois que tu le mérites ? » Une question sans réponse lorsqu’on connaît la jeune fille. Se décollant du tronc nonchalamment, Karly finit par le suivre. Etrangement, marcher semblait plaire pour faire fonctionner ses neurones et assembler ses pensées. Pensez-vous que tout ceci soit lié ? Biologiquement, non. Enfin, de ce que Karly avait pu suivre en cours entre deux flâneries. Marcher semblait irriguer le cerveau. C’était peut-être pour cela. En tout cas, leur marche fut de courte durée en direction d’un vulgaire banc. Taggué, il était pourtant encore debout et ne semblait pas avoir subi de trop grands dommages. Il serait regrettable, après tout, de finir les quatre fers en l’air en s’asseyant dessus. Le parc était vide, à eux. Il n’y avait même pas de chat ou de chien errant. Comme s’il était trop tard pour eux.

« Et toi ? Tu es sortie pour faire les gros bras ? »

Le silence se rompit aussi légérement qu’il s’était installé. La plaisanterie résonna dans l’air comme un baume qui semblait vouloir recouvrir la planète. C’était vrai : que faisait-elle ici ? L’envie de profiter d’une nuit calme des rues de Phoenix. C’était si rare. Tellement d’ailleurs que cela en devenait louche. Depuis quand n’entendait-on les chiens hurler au beau milieu de la nuit ? Habituée à vivre au Sud de Phoenix, Karly s’accommodait mal au silence opaque et oppressant qu’il pouvait y avoir dans une ville. New-York était toujours animé. Los Angeles aussi. Quant à son quartier, il n’était pas rare d’entendre des voitures débarquer en trombe sur la route, renversant parfois quelques poubelles, suivis des sirènes de la police. Une habitude.

« Qui sait ? Il faut bien défendre les princesses esseulées et terrorisées du coin. » lui répondit-elle en fixant le néon d’une lettre de magasin clignotait dangereusement pour finir par éclater en s’éteignant définitivement. Un véritable feu d’artifice dans la nuit. De quelques secondes à peine. Comme le néon, tout pouvait partir en éclat un jour ou un autre. Une mise en garde ? Non, plus personne ne croyait en ses choses-là de nos jours. Seulement ceux qui ont besoin. Comme à une corde à quoi se raccrocher. « Une nuit silencieuse peut aider à comprendre ses tourments… ou les empirer. Ne laisse pas tes pensées te monter trop en tête, tu risquerais de ne plus être objectif. Si cela peut se résoudre par une question, n’hésites pas à la poser à la personne adéquate. Qu’importe le résultat. Tu seras fixé et libre de voguer. » Un semi-conseil marmonnée à la nuit. Fixant les débris du néon, Karly n’avait ni envie d’être moralisatrice, ni indiscrète. Après tout, ce n’était pas pour rien qu’elle agissait avant de réfléchir, faisant confiance en ses instincts. A force de réflexion, vous finissez par vous embrouiller et rester paralysés de peur que quelque chose ne vienne interférer et déjouer vos projets. Il faut œuvrer pour établir quelque chose. Rien n’ait donné dans ce monde. Rien ne vous est offert sur un plateau d’argent. Et si personne ne se bat, alors il vous faut montrer l’exemple. Le seul courage de se lancer même si tous sont contre vous. Rapidement, elle dévia la conversation, comme pour éviter à Enrique de parler de choses dont il n’avait peut-être pas envie. Après tout, on n’a pas forcément besoin de toujours se confier. Surtout qu'elle était probablement la personne le plus mal choisie pour réprimander quelqu'un d'autre. D'après ce que Karly connaissait d'Enrique, il pouvait avoir un problème par rapport à son groupe ou son gang. Or, dans les deux cas, elle ne pouvait lui donner de conseils. Elle n'y connaissait rien en matière de musique et les affaires de latinos ne devaient surement pas être divulguées.

« J’ai entendu dire qu’il y a eu quelques problèmes dernièrement près des ghettos latinos… Problème de gang ? » La curiosité était un vilain défaut mais elle ne pouvait empêcher de sauver des vies parfois. Après tout, les gangs s’étaient toujours tombés dessus et le West Phoenix semblait être leur lieu de prédilection. Cependant, une guerre ne s’arrête jamais à des frontières. C’est comme une toxine qui se libère dans l’atmosphère. Elle contamine d’autres végétaux, mammifères ou particules. Une guerre avait les mêmes effets. Rien n’avait jamais été tranquille pour les classes moyennes et pauvres de ses quartiers et tout risquait une fois de plus de s’ébranler. La paix était une notion fictive visant à une protection partielle. Déposant sa cigarette au creux de ses lèvres, Karly ne pût s’empêcher de penser aux siens. Qu’importe ce qui pouvait se passer chez les autres, cela avait toujours un impact sur les autres. D’une manière ou d’une autre. Bonne ou mauvaise.
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Enrique G. Oleivera
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MessageSujet: Re: awaken. pv. karly.   awaken. pv. karly. Icon_minitimeDim 16 Nov - 14:25

« Qui sait ? Il faut bien défendre les princesses esseulées et terrorisées du coin. » Le regard d'Enrique se déplaça de Karly vers le néon qui se mit à clignoter furieusement avant de rendre l'âme, tout bonnement, en éclatant. La lumière s'en alla, laissant une zone sombre envahir un peu plus la rue dans laquelle ils étaient. De la fumé s'éleva quelques secondes, une fumée toxique, avant de disparaître dans l'atmosphère, après une bonne gerbe d'étincelles. Enrique amena le bedo à la hauteur de ses lèvres, tirant une bouffée qu'il inspira doucement, comme pour durer la sensation avant de la recracher doucement. Un sourire fin se fit apercevoir sur les lèvres de Karly, tandis qu'elle reprenait doucement. « Une nuit silencieuse peut aider à comprendre ses tourments… ou les empirer. Ne laisse pas tes pensées te monter trop en tête, tu risquerais de ne plus être objectif. Si cela peut se résoudre par une question, n’hésites pas à la poser à la personne adéquate. Qu’importe le résultat. Tu seras fixé et libre de voguer. »

Les paroles de Karly résonnèrent longuement dans le parc, car elles ne virent pas de suite, un échange de la part d'Enrique qui méditait ce qu'elle venait de dire avec le plus grand des sérieux. Détendu, peut être un peu trop, il reposa son regard au sol, avant de cracher un molard et de reporter son bedo à ses lèvres, le rallumant à peine pour qu'il soit toujours incandescent avec le briquet qu'il reprit des mains de Karly pour le poser à côté de ses pieds, qui étaient posés sur le banc puisqu'il était assi sur le dossier. Il recracha doucement sa fumée, avant de répondre d'une voix lointaine. « Je ne suis jamais objectif, Karly, t'as oublié ? » Il sourit. « J'crois que j'ai besoin de réponse. Mais faut que j'affronte mes démons. » Il leva le regard vers Karly, et il rajouta : « Je ne suis pas lâche. C'est juste que... Je... Je sais pas comment aborder le sujet avec lui, alors que je ne lui parle plus depuis des années. » Le lui était son père. Güiza. Son père qu'il haïssait tant, mais qu'il soupçonnait d'aimer en secret, dans son subconscient. Après tout, c'était lui qui lui avait donné vie, et qui avait tout fait pour tenter de les sortir de la merde. Il avait bien réussit... Mais à quel prix ? Celui de perdre une mère ? Enrique ne savait pas réellement les causes de la mort de sa mère. Ni même qui l'avait fait. Tout le monde montrait les noirs du doigts. Il les avait en haine. Mais il n'était pas sûr que ce soit eux... Ils ne pouvaient pas être aussi barbare... Quoique... Non. Eux, ils ne bafouaient pas tant la religion lorsqu'ils faisaient un crime. Il se passa une main sur le visage. Ca tournait trop vite dans sa tête et ses pensées ne cessaient de fuser. Comme pour tenter de détendre la chose, il tira une fois de plus sur son bedo, le réduisant encore un peu plus.

« J’ai entendu dire qu’il y a eu quelques problèmes dernièrement près des ghettos latinos… Problème de gang ? »

Enrique releva son regard vers elle, un léger sourire sur ses lèvres. Vraiment curieuse celle là... Elle lui faisait penser à son Oncle Alicante qui, même si il ne faisait pas partit de cette « mafia », voulait toujours tout savoir, et savait presque tout, d'ailleurs... Ce con n'avait cessé de faire chier son frère pour lui expliquer comment être un bon chef de mafia et le comportement à adopter pour pouvoir jouer l'un de ses rôles à la perfection. Güiza avait eut une furieuse envie de lui coller deux balles dans le crâne... C'était comme se rire de la mafia, avait il dit, et donc, ça la discrédibilisait. Alicante avait répondu que la seule chose qui pouvait la discrédibiliser c'était que l'on ne montre pas la violence dont elle était capable, histoire de faire peur ou pas. Alicante était donc, parvenu à avoir ce qu'il voulait sous les éclats de rire d'Alònso, le grand frère d'Enrique. Ce dernier lui répondit à voix basse. « Il y a toujours des problèmes. Et les mara commencent sérieusement à faire chier leur monde. Jamais ils écoutent, jamais ils honorent le « traité » , fit il en faisait les guillements avec l'aide de ses mains comme pour sous entendre tout un tas de truc, avant de rajouter, « et y en a certains qui tentent de les évincer... Pas facile, quand on sait qu'ils sont assez nombreux... Connard de salvadoriens... » Pour appuyer la chose, il cracha une troisième fois au sol, avant de tirer une dernière fois sur son bedo, et de l'envoyer un peu plus loin à l'aide de son pouce et de son index.
« M'enfin, rien qui te concerne... On aime pas tellement y mêler les étrangers... C'est toujours eux qui morflent les premiers... Et toi ? Du neuf ? »
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