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 Nassim Scarfo (yo !) *sort*

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Nassim Scarfo

Nassim Scarfo


Messages : 38
Date d'inscription : 05/11/2008

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MessageSujet: Nassim Scarfo (yo !) *sort*   Nassim Scarfo (yo !) *sort* Icon_minitimeMer 5 Nov - 5:06

Fiche de présentation.

    o1. une identité de façon générale.


Nom : Scarfo. Ce nom ne reflète pas exactement ses origines, et d'ailleurs, il ne l'aime pas vraiment, mais il s'y est fait petit à petit. De toute façon, il le faut bien...
Prénom : Nassim. Prénom marocain, bien plus représentatif, qui signifie brise légère, zéphyr.
Âge, Date de Naissance : Nassim a 18 ans, il est né le 11 Mars 1990.
Lieu de Naissance : Il est né en plein coeur du Bronx.
Origine Géographique : Oulah, ses origines sont multiples, dipersées dans le monde. Si l'on se rapproche au plus près, il y le Maroc (sa mère), et l'Espagne (son père, enfin, à ce qu'il paraît), mais Nassim se considère à 100% arabe.
Origine Sociale : Nassim, et la famille Scarfo en général, est extrêmement pauvre. Il vient du Bronx profond, n'a jamais eu de quoi vivre décemment, et a toujours du faire de petits "extras" pour réussir à manger le soir.
En quel année de lycée : Nass est en deuxième année de lycée. A son âge, il devrait plutôt entamer sa dernière, mais avec tous les déboires scolaires qu'il a eu, son niveau se situe plutôt dans ces eaux-là. Et il va lui falloir bosser pour rattraper son retard!
Titulaire du permis ? [X] Oui. [] Non.

    o2. la famille.


Nom du Père : Nassim n'en a jamais eu aucune idée. Ce dernier s'est contenté de harponner sa mère par deux fois avant de mettre les voiles. Il avait un an à peine la dernière fois qu'il l'a vu, il ne se souvient même plus de son visage, alors de son nom...
Profession : Sa mère lui a dit qu'il était au chômage...
Nom de la Mère : Jaloua Amrati.
Profession : Elle était serveuse dans un fast-food, mais actuellement, elle ne travaille plus. A moins qu'elle soit devenue serveuse dans son hôpital psychiatrique...

Bref historique :

Il y a peu de choses à dire du côté de la famille Scarfo. Nassim en connait la réputation, mais aucun membre. Il paraît que ces derniers sont hispaniques; au Bronx, ils étaient connus comme les espaingouins du quartier. Son père passait pour être un chaud lapin, mais personne n'était capable de dire où il créchait ou ce qu'il faisait vraiment, ce qui fait que Nass est rapidement devenu connu pour être le "bâtard" de sa cité. Un de plus ou un de moins...

Pour les Amrati, en revanche, c'est autre chose. Tellement différent, d'ailleurs, que Nass aurait préféré que son géniteur ne le reconnaisse jamais pour porter ce nom un peu plus respectacle. Sa mère vient du Maroc. Son enfance là-bas fut celle de toutes les femmes de plus de 40 ans, stricte et autoritaire, avec peu d'argent. Inspirée par le rêve Américain, Jaloua Amrati suivit un jeune homme fringuant jusqu'aux Etats-Unis, abandonnant le reste de sa famille et toute la beauté du pays du Maghreb. Bien entendu, l'Américain ne mit pas longtemps à l'abandonner lorsqu'elle tomba enceinte, mais un avortement plus tard et la question était réglée. Entre deux, la jeune femme avait bien été forcé de se construire une situation, bientôt mise à mal par ce monsieur Scarfo, que nous appellerons X, et qui l'abandonna à son tour après lui avoir fait deux mômes. Nassim, et son cadet Saïd.


    o3. le caractère en profondeur.


Caractère, description : Oulah. Ca risque d'être long. On va pas s'attarder sur son caractère d'AVANT, on va juste faire un survol de ce qu'il est AUJOURD'HUI.

Nassim est un flambeur, un frimeur. Depuis qu'il est né, c'est comme ça: comme un cocon de protection, faire le mariole l'aide à exister. En manque d'attention, il supporte très mal le fait de ne pas être remarqué, ou d'être mis sur la touche; il a besoin d'être vu, d'être estimé. Paradoxallement, se faire juger est l'une de ses pires phobies, mais que voulez-vous, ce jeune homme est un contraste sur pattes. Bref, il est très sociable, incroyablement extraverti, toujours prêt à faire la dernière connerie, et vous ne le verrez jamais se montrer timide ou de moindre mesure: lorsqu'il fait quelque chose, il le fait à fond, quitte à passer pour le pire des prétentieux.

Car prétentieux, il l'est, sans aucun doute! Très confiant, il a une estime de lui impressionnante, qui cache peut-être un sentiment d'infériorité... mais laissons ces constatations à la psy du lycée. Arrogant, parfois carrément flagorneur (oui, flagorneur, je tenais absolument à placer ce mot), il a tendance à énerver, mais ayant soif de popularité, il sait aussi se calmer et faire passer ça pour de l'humour plutôt osé. Dans son quartier, ça marchait pas mal, puisqu'à peu près tout le monde était comme lui, il ne faisait donc pas tâche dans le décor urbain. Paré d'un orgueil hors-du-commun, il n'aime pas trop qu'on froisse sa fierté et son égo démesuré, que ce soit par une vanne, un vol de copine ou un petit mot déplacé.

Nass est très bagarreur. Pour défendre son "honneur", notion très répandue dans les quartiers où il a passé son enfance, il lui est très souvent arrivé de se battre, raison suffisante ou non. D'où il vient, un mec qui ne s'est pas battu à son âge est un extra-terrestre, ou le dernier arrivé du coin, alors... En "one-one" ou en gros clash de gangs rivaux, on peut toujours compter sur Nassim pour se coller sur la tronche.

A côté de ça, il ne manque pas d'humour. Ce n'est pas forcément la première chose qu'on voit chez lui, puisqu'il est si frimeur, mais il possède une sacrée répartie et sait jouer avec les mots, avec sa langue. Dernière blague du coin ou grosse vanne trouvée au plus profond de son esprit, Nass a toujours le dernier mot, pour rire ou pour blesser, et il n'y a que l'auto-dérision où il a encore un peu de mal... Et s'il ne l'a pas (le dernier mot, suivez un peu!), il boude.

Hé oui, ce jeune homme est capricieux - qui en aurait douté? Caractériel et borné, toujours certain d'avoir raison, il ne supporte pas qu'on le critique ou qu'on lui affirme qu'il a tort, et il peut faire des scènes pour un mot de trop à son encontre. Ne pas obtenir ce qu'il désiré est un gros coup contre son égo purement masculin, car il est très ambitieux et ses étoiles dans les yeux tendent à lui cacher la réalité. Avec sa volonté de beau diable, son caractère de lunatique emmerdeur, pourquoi n'y arriverait-il pas? C'est bien ce qu'il se demande.

Il ne faut pas croire qu'il ne se remet jamais en question. Ca, il le fait souvent, mais en secret, sans jamais en parler à personne, car ce qu'il en conclut, lorsqu'il se regarde longtemps dans un miroir en se posant des questions sur lui-même, n'est pas souvent rose bonbon. Et puis, il finit par croire que ce sont les autres qui ont tort, les autres qui se trompent sur lui, que c'est aux autres de changer, et certainement pas à lui. Pourquoi ne s'adapteraient-il pas à son caractère, comme lui-même l'a fait?

Nass est un garçon torturé... Perdre son petit frère est quelque chose d'assez traumatisant pour ça. Il n'a pas encore fait le deuil, et reste hanté par les souvenirs, la culpabilité et tout ce qui va avec. Seules les personnes qui le connaissent vraiment réussissent à percer son sourire charmeur et son attitude de macho, ou seules les personnes qui veulent essayer. Dans le fond, c'est une personne froide, solitaire, qui se lasse très vite des gens et même de ses amis. Misanthrope dans l'âme, c'est la peur de finir seul, abandonné qui le rend si "sociable". Si ça ne tenait qu'à lui, Nass resterait cloîtré dans sa chambre, sans parler à personne, mais, nouveau paradoxe bien humain, il est incapable de vivre sans les autres. Comme dit plus haut, il a besoin d'exister à travers le regard des gens, et même si ce regard n'est pas toujours approbateur, il continue de porter son masque et son costume de clown moderne.

Au plan scolaire, Nass n'est pas très rigoureux. Il a déjà arrêté plusieurs fois les cours, malgré la volonté de sa mère, et son cursus écolier est plein de trous et de lacunes. Ce n'est pas qu'il manque d'intelligence, oh ça, non... Mais il peine à trouver l'utilité des cours, car il sait très bien que même avec son diplôme en poche, il ne sera jamais rien. Oui, il est ambitieux, mais Nass est aussi réaliste, et il est persuadé que le plus haut grade qu'il peut viser, c'est responsable d'une équipe de plongeurs dans le bistrot du coin. Peut-être diriez-vous à sa place "pessimiste", mais Nass ne fait aucune différence entre ses deux termes.

Il n'a jamais été rééllement dépressif avant la mort de son frère. Oh, il avait "des coups de blues", comme tout le monde, mais il avait tellement l'habitude de cacher absolument tout ce qu'il ressentait, qu'il n'était pas difficile de l'oublier tout simplement. Mais après l'incident, à force de se renfermer et de broyer du noir, Nass est un sacré dépressif, des idées morbides plein la tête. Le suicide? Ca jamais, mais trouver l'utilité à la vie est aujourd'hui impossible pour lui. Cyclo-thymique fini, il se moque de passer du jour au lendemain du mec qui rêve de s'en sortir au gars de mauvais poil qui ne cesse de répéter qu'il finira ses jours dans une poubelle.

Il aime beaucoup à répéter d'où il vient, et ce qu'il a vécu, pour que tout le monde sache bien qui il est; à savoir, pas n'importe qui. Cela peut passer pour une tentative plutôt triste de se justifier, justifier ses vêtements bon marché et ses cahiers pourris, mais, et alors? Oui, c'est le cas, oui, Nass aime se justifier et rappeler qu'il a grandi dans le Bronx parce qu'il n'avait pas d'argent. Ce serait comme cracher sur ses racines de prétendre le contraire, et il n'est pas de ce bord là.

Nass n'est peut-être pas soigné pour les cours, mais en dehors de ça, il a une volonté assez étonnante. Quand il fait quelque chose, il va jusqu'au bout, il déteste abandonner ou admettre qu'il a une faiblesse dans un certain domaine. Tout cela le rend d'ailleurs particulièrement impulsif, et sa "bagarrite" aigue s'ajoue à son côté très sanguin. S'il était un péché, il serait la colère, sa capacité à sortir de ses gongs à la vitesse grand V est tout simplement impressionnante. Mais, là encore, son enfance l'a marqué, l'a forgé, chez lui, c'était soit frapper, soit être frappé, et Nassim a tout simplement choisi la survie...

A part cela, Nassim est quelqu'un de très tolérant. Ouvert à toutes les cultures, toutes les opinions, il ne se lasse pas de débattre de quelque chose, de discuter, de comparer son avis aux autres... même s'il est parfaitement certain que son avis est le meilleur. Evidemment.

Il est musulman pratiquant, avec tout ce que cela implique: ramadan au mois de Septembre qui arrive, prières quotidiennes juste après son cours du midi, aumône et tout ce qui s'en suit. Il en parle rarement, gardant sa foi ébranlée pour lui et préférant ne pas s'étaler sur l'Islam dans un pays où le monde arabe est très mal vu. En vérité, Nass ne croit pas en Dieu... mais il continue de pratiquer pour sa mère, une farouche croyante, qui rêvait de le voir poursuivre ses engagements. Ainsi, Nass porte la main de Fatima sur lui, même si elle ne représente pas grand chose pour lui.

Nass est insolent avec les profs, mais uniquement quand ils sont "relous". Un peu comme tous les jeunes, en fait! Reniant un quelconque rapprochement avec le style "branleur", il pense simplement que l'autorité se mérite, et que celle des profs est parfois un peu surfaite... C'est exactement la même chose pour les forces de l'ordre. Nassim les a déjà souvent rencontré, et il ne peut plus du tout blairer la police, totalement corrompue pour lui. La flicaille, il la méprise, il serait capable de cracher sur un policier qui a un peut trop monté le tout. Tout cela vient de son passé, n'est-ce pas...


Goûts, Hobbies, Activité Extra-Scolaire : Nassim pratique le breakdance. Où il habitait, il faisait ça dans la rue sans avoir suivi de cours, mais il a réussi à obtenir un niveau vraiment sensible. Maintenant qu'il a déménagé à Phoenix, il s'est inscrit de mauvaise grâce dans un cours de danse près de son lycée.
Et le soir, il bosse dans un McDo, pas très loin non plus, mais il préfère ne pas ébruiter ce dernier point. C'est déjà la honte de suivre des cours de "danse", alors de servir des big macs à des neuneus en appareil dentaire... Mais il y est obligé, sinon il se fait virer de chez lui.

Ce qu'il n'aime pas, ses peurs : Nassim a peur de l'échec et l'abandon. Il a trop souvent connu l'un et l'autre pour ne pas les craindre: rater sa scolarité, sa vie, ses projets d'avenir; se faire lâcher par sa son père, sa famille, ses amis. Il l'a déjà vécu, et pourtant...
Sinon, il a le vertige, mais ça, il ne l'avouera JAMAIS. Pour lui, il n'a peur de rien, okay?
Il n'aime pas qu'on le force à faire quelque chose, qu'on l'oblige à croire, dire ou penser ce qu'il ne pense pas. Il supporte de ce fait très mal l'autorité...

Quelque chose à noter ? Nah, j'crois qu'c'est bon.

Ses rêves, ses projets ? S'en sortir, tout simplement. Nass rêve de quitter ses années galère pour obtenir un boulot décent quelque part ailleurs. Quoique, Phoenix lui plait plutôt, dans le fond, contrairement à ce qu'il peut dire, mais il aimerait bien envoyer un peu d'argent à sa mère et pourquoi pas revoir des potes.


Dernière édition par Nassim Scarfo le Mer 5 Nov - 7:55, édité 3 fois
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Nassim Scarfo

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MessageSujet: Re: Nassim Scarfo (yo !) *sort*   Nassim Scarfo (yo !) *sort* Icon_minitimeMer 5 Nov - 7:01

    o4. l'apparence compte.
=> Ohhh yeah!

Physique, description :

Nass est un jeune homme de taille plutôt moyenne: il fait 1 mètre 78 mais ne vous étonnez pas s'il vous dit dépasser les 1m80! Svelte et élancé grâce au break, il n'est pourtant pas incroyablement musclé... mais surtout, surtout, ne vous y fiez pas. La hargne et la volonté qu'il peut mettre en dansant, ou en se battant, vaut bien des dizaines de kilos de muscles! Et puis Nassim n'est pas non plus un freluquet: ses épaules carrés, son port droit accentue l'image virile qui émane de lui. Virile, oui! Il n'y a qu'à le voir une fois pour se rendre compte de son côté macho, ou "vrai mec". Il se tient droit, les épaules en arrière, les bras tendus...

Il a la peau mate, reflétant là ses origines, ambrée, ensoleillée, et les cheveux très noirs. Il a l'habitude de se les tondre régulièrement, car il n'apprécieraient pas vraiment le fait d'avoir une coupe affro plutôt ridicule dans son cas. Niveau pilosité, il ne se démarque pas vraiment: quelques poils sur le visage quand il ne se rase pas, les bras et les jambes... Boarf, normaux, quoi.

Niveau visage, Nassim est plutôt beau gosse. Des yeux sombres, un sourire facile mais qui évidemment, peut être totalement fein, des traits droits et anguleux... Son nez, lui, est sans doute un peu trop large, mais ne dit-on pas que la virilité d'un homme se mesure à la taille de son nez? Nan, c'est pas ça? BEN SI, quand même. Les yeux de Nassim, en plus d'être sombres, sont en amende, bien proportionnés.


Sa façon de se vêtir : Le style de Nassim est résolument streetwear. Des polos de marque, des survêt' et peu de jeans, des maillots de basket... Il sait mêler les origines, américaines ou européennes, mais pas son style. Vous ne le verrez jamais en t-shirt multicolore avec des bottines aux pieds, non! Il tient à ce qu'on voit d'où il vient, de la rue!
Quelque chose de particulier ? Beeen, une cicatrice sur l'arcade gauche, souvenir du moment où il se l'ai faite exploser, et puis sinan, que dalle.


    o5. la biographie.


Nassim naquit le 11 Mars 1990 dans le Bronx, le quartier noir, dans tous les sens du terme, de New-York. Il fut le premier enfant de Jaloua Amrati, mais de son père, il s'en sait rien. D'ailleurs, ce dernier attendit à peine qu'il atteigne un an et que son deuxième fils, Saïd, naisse, pour dire au revoir tout le monde et de s'enfuir on ne sait où. Malheureusement, avant de prendre la clé des champs, le sympathique personnage avait donné son patronyme à ses deux gamins, bien que le seul nom qu'on leur colla jusqu'à très tard fut "bâtards".

Bébé, Nassim n'eut pas le temps d'être capricieux ou braillard. Sa mère se débrouillait toujours pour les confier à des nourrices pas trop chères pour aller travailler, et il n'eut connut que son appart miteux, son frère et la vieille garde-chiards pendant plusieurs années. La vie de famille fut quelque chose d'illusoire pour lui, et enfant, il grandit avec l'idée en tête que tout le monde vivait la même chose. C'était un peu le cas, en fait. Dans le quartier où il vivait, très pauvre, chaque famille avait son cadavre dans le placard, et la vie était dure pour tout le monde. Les gosses Scarfo n'étaient pas les seuls enfants bâtards, alors Nassim ne fut pas trop choqué.

Voir rarement sa mère le rapprocha sensiblement de son frère Saïd avec qui il développa des liens d'amitié en plus d'une fraternité sans limite. Ils partagèrent la culture de leur mère, sa langue, sa religion et son histoire, sans oublier de prendre un peu de celles des Américains. Et dire que Nass s'éloignait de sa maternelle est complètement faux: mieux qu'une héroïne, elle était sa déésse, sa reine; ce qui est toujours valable aujourd'hui. Il savait très bien ce qu'elle avait enduré, ce qu'elle continuait de supporter pour que lui et Saïd aient de quoi bouffer le soir et un lit où dormir.

Il alla dans l'école publique des environs, une ZEP comme on n'en fait plus, rejoint très vite par son frère. Là-bas, les copains ne manquaient pas, mais les amis étaient très rares; Nassim l'apprit à ses dépends. Il n'était pas plus cancre qu'un autre, mais pour faire des efforts, il fallait vraiment le pousser au train, et le seul professeur qui réussit à le motiver quelque peu fut assassiné pour avoir collé un zéro à un élève. C'était le lot presque quotidien dans cette école, dans ce quartier, le Bronx restait le lieu le plus dangereux à des kilomètres alentour... Mais pas plus con que ses autres camarades, Nassim réussit à passer de classe en classe en se faisant gratifier de quelques commentaires déplaisants tels que "élève insolent et perturbateur". Sa mère, de toute manière, comprenait à peine l'anglais et était déjà débordée par son travail et sa propre vie, alors, à quoi bon se forcer?

Les deux frères étaient inséparables. En cours, dans les rues, dans les endroits les plus malfamés, ils étaient toujours tous les deux, ne se quittaient jamais, sans doute pour se protéger. Nassim, en tant que premier né, prenait son rôle d'aîné très à coeur, n'hésitant pas à moraliser son frère pour les quelques mois qu'il avait en supplément par rapport à lui. Mais c'était plutôt vu d'une bonne manière par Saïd, car, après tout... Nass était un sacré blagueur, nah?

Des bacs à sable remplis de crottes de chiens aux voitures brûlées la nuit, il n'y a qu'un pas, et une différence de décor. D'enfant livré à lui-même, Nassim devint un ado sans complexes ni tabous qui visitait le Bronx avec sa carte fidélité. Il entra dans sa gang, connut ses premières expériences avant d'avoir du poil au menton, se construit un style, une routine de vie, des galères et des emmerdes. Rappeur dans l'âme, il lui arrivait d'écrire quelques textes, mais surtout d'écouter ceux des autres, et de son frère, et rapidement, il s'initia au breakdance... Dans lequel il brilla royalement, à l'instar de son frère, avec lequel il participa bientôt à des battles en pleine rue. Certains rappaient brès des bidons enfumés, lui, il dansait pour un peu de thune, voire même une nana qu'on faisait tourner comme un joint. Les cours, à côté de ça, étaient simplement optionnels.
Mais il ne se plaignait pas, à l'époque. N'avoir connu que cette demi-vie ne le dérangeaient pas dans la mesure où il ne connaissait rien d'autre. Se battre tous les week-ends, connaitre l'expérience des armes à feu autrement qu'à la télé qu'il captait à peine, sauter des repas en faisant croire à ses potes qu'il jeûnait pour ne pas se taper trop la honte, c'était son lot quotidien, son combat. Saïd vivait la même chose, mais avec la volonté évidente de s'en sortir, de sortir de ce Bronx pourri de l'intérieur pour vivre la grande vie à Miami, Los Angeles, qu'importe! Mais la vérité, la réalité crevait les yeux de Nass qui ne s'empêchait pas de ramener Saïd sur la terre ferme. La tête dans les nuages... en effet, son frère l'avait. Lui qui faisait des merveilles en cours, sur les pistes de danse et dans le ghetto, lui le frère parfait, le fils parfait mais délaissé...

Histoire de s'acheter d'autres vêtements que ceux que lui offraient généreusement les oeuvres de charité voisines (son frère réagissaient d'ailleurs très mal à cette pitié qu'on leur témoignait), Nassim se lança dans le deal, comme beaucoup de jeunes dans son cas. Le taux de mortalité de cette "profession" inquiétait son frère, qui lui, faisait payer très cher les battles qu'il remportait. Nass aussi comptait à ce qu'on paye lorsqu'on se faisait battre par son talent sur les pistes, mais cela ne lui suffisait pas. Histoire de s'assurer sa propre dose et celles de ses clients les plus fidèles, le jeune homme n'arrêta pas le deal, gonflant parfois les prix au risque de sa vie, n'hésitant pas à aller voir ailleurs que son quartier pour s'assurer de plus en plus de business. La vie dangeureuse, il ne l'aimait pas réellement, il en avait simplemen besoin, ne se sentant vivre parmi les débris humains qu'avec une dose d'adrénaline dans son sang dépendant. Les cours s'espaçaient de plus en plus, au profit de cet apprentissage forcé que l'on fait dans la rue, et la carapace qu'on se forge, et tout ça et tout ça...

Les clashs de gang, tout cela est très présent dans le quotidien de Nassim et de son frère. Risquer sa vie est badin pour eux, ils ont déjà réchappé à des graves blessures, des coups dans le dos en pleine rue, aux rafles des flics et aux longues garde à vue où l'on ne cesse de l'appeler terroriste... Oui, terroriste évidemment, car après Septembre 2001, avoir une gueule d'arabe et un nom pas vraiment américain n'est pas un cadeau pour les frères Scarfo. Mais ils survivent, ils survivent, fiers de leurs origines et de leurs manières de tenir tête, continuant de danser pour évacuer tout ça, de dealer, de bosser en cours selon qui ils étaient vraiment. Ainsi, Nassim se souvient surtout de cette grande baston générale entre deux groupes distincts de leur quartier, leur prise de position avec Saïd, et les coups de batte dans les genoux, les poings dans la gueule, son arcade explosée, son nez brisée... La mort des meilleurs potes est fréquente, et il faut s'y faire, simplement s'y faire.

Sa mère vieillit, à côté de ça. De son poste de serveuse dans un restaurant miteux, elle resta serveuse, avec les longues heures sup' à la plonge. Rien d'autre pour se nourrir le soir, rien pour agrandir cet appart' branlant de deux chambres seulement. Aucun beau-père pour les deux frères, et c'est tant mieux! L'image paternelle, ils n'en voulaient pas, et leur mère avait bien autre chose à faire. Son impuissance à l'époque était juste un boulet à se traîner, pour Nassim. Voir sa mère souffrir, l'entendre pleurer la nuit dans sa chambre, ou rentrer chez eux plus fatiguée que la veille et se tuer en cuisine pour leur réchauffer un hamburger chippé à son boulot... il le supportait, hargneux, sans rien faire, sans rien dire, pendant que son frère plus remonté que jamais promettait qu'il changerait cette donne. Et comment, hein? En cambriolant un magasin?

Nassim et Saïd l'ont fait. Cagoule aux visages pour masquer leurs visages trop mats, gants aux doigts pour cacher leurs empreintes digitales déjà fichées dans tous les commissariats des environs, battes à la main... Ils fracassèrent la vitrine, volèrent ce qu'ils purent et furent pris en chasse par la police et leurs molosses. Ils s'en sortirent comme ils purent: en courant et en se cachant, comme tout le monde, et tout cela pour quoi? Une chaîne stéréo à brader à des inconnus en voiture pour quelques dollars rapidement dépensés en fringues ou en bling-bling.

Alors quoi d'autre? Voler un particulier? Fait aussi.

C'était un homme d'une quarantaine d'années, bien sous tous rapport, le genre de père de famille qui galère pour s'en sortir et qui a une petite fille qui l'attend sagement tous les soirs pour qu'il lui lise son conte journalier et lui dise qu'un jour, ils partiront d'ici. Le chopper dans une ruelle sombre, ce fut simple, mais l'homme était aussi pauvre qu'eux, et à part sa bagnole rouillée, il n'avait rien à leur donner. Ca ne les empêcha pas de la prendre, soit dit en passant, mais après s'en être servi pour aller d'un point A de deal à un point B de revente, ils la laissèrent simplement devant l'immeuble du mec, plus dégoûté de ce qu'ils avaient fait que de ce qu'on leur dit par la suite.

Il leur restait quoi, hein, à part continuer à galérer? La grosse, grosse battle de break? Et pourquoi pas?

Là encore, Nassim et Saïd y allèrent à deux. Tout le quartier était là, il y avait même des pros à la recherche de viande fraîche, des danseurs avides de se faire connaître, et plusieurs grosses bandes à la recherche d'un peu d'action pour ce soir d'été. Les grandes vacances qu'on passait au ghetto prêtaient tout-à-fait à ce genre de loisir de la nuit... Même pas besoin de s'inscrire, ils étaient volontaires désignés!

Et ce soir-là, ils firent des merveilles... Surtout son frère, en fait. A deux, ils avaient toujours réalisé des acrobaties incroyables, et accompagnés de quelques connaissances pour l'occasion, ils remportaient haut la main des acclamations endiablées. La victoire leur tendait les bras, ils avaient gagné, maudits par la bande ennemie... Mais voila, Nassim, comme d'habitude, eut les yeux plus gros que le ventre et accepta de rejouer tout ce qu'ils avaient gagné, malgré les protestations de son frère. Il réussit à le convaincre de rester et de pratiquer un second tour, où ils les explosèrent encore une fois... Les dollards allaient pleuver, leur assurer un mois un peu plus confortable!

Ils sortirent tranquillement, fou-rires aux lèvres, très fiers de ce qu'ils avaient accompli, des billets de banque dans les yeux, voire des étoiles ou le sourire de leur mère... Prêt à aller se faire mousser dans un bar pour fêter ça, ils ne virent pas arriver la bande rivale... Nass se fit attraper par derrière, frappé par-devant, et il comprit avec un temps de retard qu'ils étaient simplement en train de se faire attaquer pour qu'ils leur rendent leur argent. La bagarre générale qui s'en suivit fut particulièrement sanglante, avec peu de cris mais beaucoup de coups, et Nassim qui souriait quand il envoyait le mec dans face à terre.

Et puis un coup de feu. Une autre gerbe de sang. Et puis le reste des mecs qui s'enfuient avec la thune, et puis ses propres potes qui se cassent.
Et puis le corps de son frère qui s'écroule dans ses bras.

Nassim se souvient de tous les détails de ce moment là. Le gros trou sanglant dans le bide de Saïd, ses pleurs à lui et sa non-expression à lui, sa manière de remuer les lèvres comme s'il avait voulu lui dire quelque chose à travers le sang qu'il crachait, sans réussir d'ailleurs. Saïd étalé par terre, ses doigts accrochés à son t-shirt, ses jambes formant un angle bizarre; Nassim, les larmes qu'il avait promis de ne plus jamais verser devant son miroir coulant sans s'arrêter sur son visage de faux homme, de gamin qui chiale de ce qui arrive tous les jours aux autres, mais qui aujourd'hui, lui est tombé dessus. Il n'a pas entendu, ou peut-être a-t-il oublié ce que Saïd parvint enfin à lui murmurer, juste avant d'expirer, de lui lâcher le maillot, de laisser glisser sa tête sur le sol, et de s'éteindre. Et les étoiles qu'il a alors dans ses yeux morts ne sont qu'un reflet du ciel, du ciel et de ce cri que Nass hurle à la voie lactée.


Dernière édition par Nassim Scarfo le Mer 5 Nov - 7:53, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Nassim Scarfo (yo !) *sort*   Nassim Scarfo (yo !) *sort* Icon_minitimeMer 5 Nov - 7:01

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L'été a passé. Le deuil, lui, ne passe pas. La mère des deux frères a supporté sans broncher l'enterrement, mais n'a pas fait desserré la mâchoire. Nassim sait qu'elle lui en veut, qu'elle le tient pour responsable, et il a honte. Car oui, il est responsable. Son petit frère est mort, et c'est sa faute.
Pourtant, la vie doit continuer, dans le quartier. Le mec qui a tué son frère ne sera pas retrouvé, ne sera pas arrêté. Nassim vient de perdre son unique frère, mais le ghetto a simplement perdu un pion. Le cours du temps persiste à continuer, ignorant sa douleur, indifférent à ce qu'il ressent, le repoussant vers son quotidien nauséabond dont il ne veut plus.

Sa mère perdit les pédales. C'est l'expression! D'abord, elle arrêta de travailler. Elle se laissa aller, et c'était Nass, et juste Nass qui essayait de ramener de quoi payer leur loyer. Bientôt, ça ne suffit plus, les crédits s'amoncelèrent, mais Mrs Amrati ne retourna pas au Fast-food. Elle commençait à insulter Nass, à lui dire que tout était de sa faute, jusqu'à ce qu'il ne rentre plus le soir, ne paye plus le loyer, s'enferme ailleurs. Les cours, la danse, le deal, tout appartenait au passé... oh, non, pas le deal. Ca, ça reste, quoi qu'on fasse.

Ce fut les services sociaux qui décidèrent d'emmener sa mère dans un hôpital psychiatrique. Puisqu'elle avait totalement plongé, presque incapable de reconnaître son fils aîné sans le traiter de meurtrier, leurs adieux furent brefs, mais non moins douloureux. Et puisque Nassim n'était pas majeur aux yeux de la loi, il allait être placé. C'était soit le foyer, et la certitude de se faire assassiner à un coin de rue, soit retrouver la trace d'une famille. La deuxième option était beaucoup plus tentante, mais quelle famille? Ils avaient toujours été seuls...

Ou pas. Sa tante, la soeur de son père avec qui sa mère avait gardé contact, acceptait de l'héberger chez elle. Problème, elle habitait à Phoenix, et cela signifiait tout quitter pour Nass, et accepter d'autres règles que celles de la rue...

Mais c'était ça, ou le foyer... Alors il choisit.


****


Aujourd'hui, Nassim vit dans une petite banlieu résidentielle de Phoenix, chez sa tante et son mari, sans histoire. Il n'a pas essayé de poser des questions sur son père, malgré une volonté évidente, et sa tante ne lui raconta rien... bien qu'elle lui avoua dès le premier jour qu'il ne servait à rien d'espérer le rencontrer (pff, Nass s'en foutait...), et qu'elle comprenait qu'il ait de la haine. Cela en resta là.

Il eut beaucoup, beaucoup de mal à s'habituer à cette petite vie pépère. Son oncle surtout, lui mène la vie dure, l'obligea à passer le permis et lui interdit de "glander", comme il le disait. Ainsi, Nassim fut forcé de se trouver un petit boulot sous peine d'être jeté à la rue et aux mains d'un foyer du Bronx, et son inscription au lycée du coin, qui venait juste d'ouvrir ("Quelle coïncidence chanceuse!" beugla son oncle avec un grand sourire), fut instantanée malgré ses vives protestations. Serveur dans un McDo du coin, Nassim dut donc s'acheter lui-même ses affaires de cours... il allait rentrer en deuxième année dans ce lycée super bizarre (y'avait des rumeurs qui tournaient jusqu'à chez lui, quand même...), alors qu'il était tout simplement largué scolairement parlant et qu'il allait être le petit nouveau... Il allait falloir se forger un sacré caractère, pour tenir le coup. Il savait, pourtant, qu'il ne pouvait pas crier au scandale ni à la maltraitance: au fond, il prenait conscience que son oncle et sa tante faisaient ça pour lui, pour l'empêcher de rester le petit glandeur, le fouteur de merde de base qui finirait sa vie à la plonge d'un Quick.

Et voila où il en est à présent... Se remettant difficilement de la mort de son frère... ou ne s'en remettant pas, Nassim dit adieu à l'été et aux vacances pour se préparer à rentrer dans ce nouveau lycée, où il espère prendre place dans l'équipe de foot. Son oncle l'a dit: c'est soit ça, soit prendre des cours de ballet!



[Inspirée de beaucoup par le film Stepp'in]



    o6. ce qu'il reste, et la fin de la fiche.


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Enrique G. Oleivera
VIOLENT SAINT.
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MessageSujet: Re: Nassim Scarfo (yo !) *sort*   Nassim Scarfo (yo !) *sort* Icon_minitimeSam 8 Nov - 2:51

    Juste une chose : Quick n'existe pas aux états unis. Et mis à part quelques incohérences qui sont très minimes ( sûrement tu as du calquer sur le système français pour certaines choses ( ce qui est normal vu qu'on est français... Ou pas. Okay, mauvaise blague, je sors -> )).

    Bref, bien la bienvenue ! Ca fait un moment que j'entends parler de toi, et je suis content de te voir sur le forum ! En espérant que tu t'y plairas, ta fiche est validée ! Bon jeu !
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MessageSujet: Re: Nassim Scarfo (yo !) *sort*   Nassim Scarfo (yo !) *sort* Icon_minitime

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