Like a puppet on a String (PV Jared)

Messages : 97 Date d'inscription : 18/11/2008

Découvrez The Cure!

*Ne me regarde pas comme ça Fritzi ! Baisse les yeux !*

Un coup attérit sur le visage du garçon au teint pâle. L'homme en face de lui, qui portait son treillis comme quelqu'un qui a eut ça sur le dos toute sa vie, leva de nouveau son bras pour l'abattre à nouveau avec une force redoutable. Le garçon, Fritzi Luka, qui préfèrait qu'on l'appelle Luka, ne dit rien. Il laissa passer les coups sans pleurer, sans supplier, sans rien dire. Il regardait toujours son père dans les yeux avec un air impassible. C'était devenu son jeu depuis qu'ils étaient arrivés en Amérique, tenir le plus longtemps, jusqu'à ce qu'il soit au bord de tomber par terre. Il resta là à supporter les coups, et ils auraient put continuer comme ça encore longtemps. Seulement le téléphone sonna comme le gong sur un ring de boxe et sauva Luka de ce petit jeu dans lequel il serrait forcément perdant au final. Il était mince, faible, petit, face à l'ancient militaire surentrainé et costaud. Il ne faisait absolument pas le poids. Le père s'arreta en gromelant et alla répondre au téléphone dans le salon. Luka essuya le sang qui coulait de son nez avec un mouchoir et considéra le sol du regard pendant quelques instants, comme si le carrelage blanc et noir lui avait fait une terrible offense. Suite à quoi il releva la tête et marcha vers la porte de la cuisine pour sortir. Il hésita un moment, balancant entre le dedans et le dehors, jeta un oeil vers le salon où la voix de son père s'élevait dans un anglais guttural et encore plus approximatif que le sien. Puis lentement, il sortit et ferma la porte derrière lui.

Il marcha dans la rue sans regarder autour de lui, manquant de se faire renverser par un gosse à vélo. Bon il faisait quoi maintenant ? Aller quelque part en attendant que son père se calme ou que sa mère rentre ? L'une et l'autre chose pouvaient durer plusieurs heures. Il regarda sa montre : 16 heures et quelques. Autant aller se trouver un coin pas trop pourri où stationner le temps que les choses se tassent. Son père allait pas le chercher juste pour continuer à lui mettre une raclée. Alors tant qu'il restait hors du périmètre de sécurité, il risquait rien. Il prit donc le chemin du parc du lycée. Un coin vert et tranquille lui ferait le plus grand bien. Le sang avait finit de couler de son nez et il balanca le mouchoir dans une poubelle sans se préoccuper de savoir s'il avait atteint sa cible. Genre il alalit s'occuper d'environnement avec un oeil au beurre noir et un pif qui jouait à la mer rouge. Il marcha encore et encore jusqu'à atteindre le lycée et le fameux parc. Bon maintenant s'agissait de se trouver un coin où se poser sans qu'il y ait 300 000 personnes qui le regarderaient en se demandant pourquoi il avait ce cocard. Il arriva donc à un coin où il devait pas y avoir de gens à des mètres à la ronde. Le désert si c'était possible dans cet endroit. Il s'assit par terre sous un arbre et sortit un petit calepin rouge de la poche de son blouson, ainsi qu'un stylo. Il espérait pouvoir être pénard. Malheureusement pour lui, le silence ne dura pas longtemps...

Messages : 147 Date d'inscription : 02/11/2008 Age : 33

- ♪ 4 7 2 3 9 8 5
I gotta breathe to stay alive
And 1 4 2 9 7 8
Feels like I'm gonna suffocate
Fourteen, sixteen, twenty-two
This skin that turns to blister blue
Shoulders toes and knees
I'm 36 degrees ♪

C'était toujours comme ça avec Jared, dès qu'il était seul, son casque audio collé aux oreilles à lui hurler des bonnes paroles en plein dans les tympans, il se mettait à chanter. Il n'avait pas une mauvaise voix, mais le peu d'entrainement qu'il avait faisait qu'on remarquait bien qu'il n'en ferait pas un métier. Lui, sa passion, c'était la batterie. La rythmique, c'est tout ce qui lui importait, et du rythme dans 36 Degrees de Placebo, c'était en veux-tu en voilà. Quelle coincidence, alors que le Molko nous façonnait sa vision d'une peau bleuté par les hématomes, un gamin vivant sous la terreur de son père s'aventurait dans sa zone. Comme si celui-ci ne vivait pas assez de bassesse en présence de son géniteur, il se mettait involontairement, et inconsciemment, en situation d'infériorité ; alors qu'il s'installait au pied de l'arbre, Jared était quant à lui prostré sur l'une des fortes branches du platane. Bien entendu, Spencer n'avait pas ouï dire de l'intrusion récente du pauvre rejeton battu sur le territoire et continuait donc gaiement, les yeux fermés pour plus de concentration, à fredonner son air électrique. Le vent était frisqué en ce mois d'octobre 2010, aussi avait-il revêtu son écharpe rayée bleu et foncé qu'il avait remonté jusqu'au nez. De lui, on ne voyait que la masse touffue noire et blonde qui lui servait de cheveux ainsi que l'amas de tissus de couleur pareillement sombre qui lui servait de vêtements. Les deux seules traces blanches distinctes dans cette tache noire était celles de ses chaussures. Il ne paraissait pas vraiment discret si l'on prenait en compte le fait qu'il soit perché dans un arbre, qui lui n'était pas noir, mais évidemment, peu de gens auraient l'idée de lever le nez au ciel pour l'apercevoir. Une fois la chanson terminée, Jared s'apprêta à réemboiter la même musique, et laissa ainsi quelques secondes de répit à ses oreilles. Il se redressa pour sortir son iPod de sa poche et donna malencontreusement un coup de pied dans son sac, car oui, il avait son sac de cours avec lui puisqu'il en sortait à peine, qui tomba lourdement au sol.

- Eh merde.

Il jeta un coup d'oeil par terre afin d'évaluer les dégâts et s'aperçut enfin qu'il n'était pas seul. Fort heureusement, son sac s'était crouté à côté de Luka, et non sur lui. Jared retira son casque de ses oreilles et s'autorisa un petit sourire. Non pas pour le fait qu'il aurait préféré une légère déviation de l'atterrissage de son sac - ouais ça aurait été trop fun que le môme mal traité se paye encore une rouste HAHA ! - mais plutôt qu'il avait reconnu le môme en question. Ne serait-ce pas son Luka-superhétéromaistropchoubidouquandmême ?

- Désolé gars. Bouge pas hein, je descends.

Ouais enfin, qu'il bouge ou pas ça ferait pas grand chose de plus, il descendrait quand même. Après avoir effectuer quelques manœuvres pour toucher terre sans se blesser (faut pas croire, un tronc d'arbre c'est vicieux), il s'apprêta à saluer l'allemand en lui montrant toute ses dents (comprendre: en lui souriant jusqu'aux oreilles) mais se ravisa. Soit, certaines personnes avaient un goût prononcé pour le maquillage morbide, c'est clair que c'est trop funky de faire comme si on était un cadavre ambulant, surtout pour draguer les filles, mais là c'était pas un peu trop ? Surtout connaissant Luka... Sa gaieté initiale étant mise au tapis, Jared fronça légèrement les sourcils mais tendit quand même une poignée de main amicale à l'allemand.

- Keskissépassé encore ? Kitaféssa ?

Marmonna t-il d'un trait sans chercher à articuler quoi que ce soit. Voilà déjà plusieurs fois que Luka se ramenait avec des coquards, et jusqu'ici, Spencer n'avait jamais réussi à lui en tirer un seul mot. Muet comme une tombe l'autre.

Messages : 97 Date d'inscription : 18/11/2008

Luxe, calme et volupté c'est trop demandé namého ? Luka entendit le coup sourd du sac tombant à ses côtés et il resta tout con pendant un long moment à se demander comment les sacs faisaient pour tomber du ciel. Un sac ça vole pas à ce qu'il savait alors pourquoi celui ci avait fait un vol plané jusqu'à lui en manquant l'assomer proprement. C'est seulement après avoir fait la constatation que ledit objet n'avait put que tomber du vénérable arbre au dessus de sa tête qu'il eut l'idée de regarder en l'air. Et là que vit il sur fond de feuillage ? Une grosse tête blonde et brune mal peignée qui le regardait avec un sourire stupide. Du Jared Spencer tout craché ou alors il voulait bien manger son calepin. Et en effet, la douce voix mélodieuse (ironie quand tu nous tiens) de Jared s'élèva pour lui dire qu'il descandait, ce qu'il fit dans la minute. Ahhh ce vieux Spencer ! Enfin un truc bien dans cette journée merdique à souhait. En regardant le garçon descandre de son perchoir, il en oublia presque qu'il venait de se faire cogner dessus par son aimable géniteur. Sauf que cette béate impression disparut quand il sentit le regard effaré de Jared se poser sur son oeil et sur son peit visage tout mignon sacrément cabossé. Eh ouaip petit nounours c'est encore fait tabasser par le grizzli paternel. Quand l'américain posa sa question fatidique que Luka craignait d'entendre, l'allemand détourna le regard vers le sol, son carnet toujours sur ses genoux. Il était peut être temps qu'il arrete de se voiler la face et qu'il daigne fournir une explication. Le coup de "ah bah je m'etre cogné dans un placard" ça marcherait pas longtemps. Luka releva donc le regard et le posa sur le visage de Jared.

"Mon père... il a fait ça"

Il montra son visage du doigt et planta de nouveau son visage dans le sol. Il voulait pas qu'il s'inquiete. Il voulait juste etre avec lui et parler tranquillement, même s'il comprenait pas tout et qu'il parlait pas bien. Ou alors simplement rester là sans parler. Il voulait pas lui faire pitié... Luka sentit les larmes lui monter aux yeux mais il resta stoique et les refoula. Il allait pas chialer comme un mome, c'était finit ça. Il était fort maintenant il savait affronter tout ça. Il leva les yeux et affronta le regard de Jared comme celui de son père auparavant, avec le même air impassible. Non il n'avait pas besoin qu'on le pleigne... Il essayait de s'en persuader mais rien n'y faisait, il avait encore envie de se rouler en boule sur le sol et de pleurnicher comme un bébé a qui on a piqué sa susu. Il ferma son calepin et le remit dans sa poche, guettant un signe chez Jared qui lui indique ce qu'il pensait vraiment. Il avait pas envie que le seul pote qu'il avait réussit à se faire dans ce monde de brute le prenne pour une chiffe molle pas capable de se défendre tout seul ans appeller au secours. Même s'il avait vraiment envie d'un gros calin et de pleurer tout son saoul, il n'en ferait rien. Il était tiraillé entre deux émotions contraires et totalement imbattable et fut rapidement vaincu. Il éclata en sanglots et se coucha sur le sol en tremblant de tout son corps. Là pour le numéro du grand courageux c'était rappé. Il balbutia comme un perdu, effrayé à l'idée que Jared en ait marre de le voir chialer comme une mauviette et se casse.

"Pardon ! Je peux pas arreter..."

» Spencer, Jared.
» they don't love you | Jared
» Cross to bear. pv. jared.