Don't worry I'm happy... well maybe. Justin Griffith Freyner && U.C

Je suis né à Ste Lucie dans les caraïbes anglaises, le 2 Mars 1992, 2 ans après la naissance de ma grande soeur Kelly et 2 ans avant les jumeaux Joshua et Jennifer.
Mes parents ne coulent pas sous l'argent, mais malgré les 4 enfants, ils arrivent à rapporter assez d'argent pour que l'on puisse manger à notre faim.
Ne me souvenant pas de mes premières années, ce qui va suivre seront des souvenirs de mes parents.
« Quand Justin est né, ça a été très dur. Kelly n'avait que deux ans et demandait beaucoup d'attention., il a donc fallu que je demande de l'aide à mes parents car je ne pouvais pas me reposer entre les nuits blanches, Kelly, Justin et Frederick, qui faisait tout ce qu'il pouvait pour m'aider. »
« Le premier mot de Justin a été « ça ». C'était moi qui le surveillait tandis que ma femme se reposait. Surprise, je me suis dirigé evrs lui et je lui ai demandé de répéter. Il l'a fait, a pointer du doigt un coin du salon et s'est mis à pleurer. Il n'y avait rien à l'endroit qu'il avait indiquer, alors j'ai cru qu'il était simplement fatigué. Mais Lauren était descendue avec Kelly qui elle aussi s'est mise à pleurer. Nous l'avons interrogé : il y avait un monsieur méchant. Nous ne savions pas du tout ce qu'il se passait mais il était évident que nos 2 enfants avaient vu la même chose. »
« Son premiers pas, c'était pour aller chercher son biberon mais il est tombé presque tout de suite. Nous l'avons aidé à aller le prendre. En quelques semaines, il marchait sans problèmes. Il avait à peine 18 mois. »
« La première dispute entre Kelly et Justin s'est passée quand Justin marchait. Ils se disputaient pour le même jouet : un Action Man. Justin a gagner, et Kelly s'est consolée avec sa poupée. »
« Nous avons déménagés peu de temps après la naissance des jumeaux. Dire au revoir à Ste Lucie a été difficile pour Kelly et Justin qui y étaient attachés. Phoenix Arizona, la ville de naissance de Fred nous a accueilli »

Mon premier souvenir date de mes cinq ans. Je parlais à un fantôme avec ma soeur devant les deux jumeaux alors âgés de 3 ans. Ils nous prenaient pour des fous. Ils ne voyaient rien. Et par sécurité, nos parents nous emmenaient Kelly et moi chez un psy ce qui nous a beaucoup aider, car les choses ont été difficiles. Quitter Ste Lucie a été plus que dur, ça a été un véritable déchirement. J'étais jeune, mais je me souviens de ce que j'avais ressenti dans l'avion. Du haut de mes 2 ans, je sentais mon enfance, mes années de bébé partir. J'ai pleurer pendant tout le vol, c'est ce que mes parents ont dit. Kelly a été plus calme. Mais comme les enfants n'ont pas besoin d'être sociable pour se faire des amis, je m'en suis fait rapidement. J'ai encore quelques contacts avec quelques uns mais les autres sont oubliés. Principalement parce que j'ai beaucoup changer d'école. Lorsque j'ai quitter la maternelle, j'ai demander à mes parents de me changer d'école. C'est à partir de 6 ans que je découvre ma passion pour le sport et l'écriture. Je passe beaucoup de temps aux écuries près de la maison où je prends des cours d'équitation. Le reste, j'en fais un peu chez moi. Le basket, il a suffit d'acheter un panier de basket avec mes économies et le foot, il suffit de tirer sur un mur ou bien d'aller sur un terrain et jouer avec des copains. J'avais le choix. Pour écrire, je me réfugiais dans mon monde, dans ma chambre.
Je grandis bien, j'ai des bonnes notes à l'école et je deviens petit à petit un homme. Les disputes entre mes frères et sœurs sont courantes mais nous sommes proches. Il y a un lien plus fort entre Kelly et moi, dû à ce que nous partageons, mais les jumeaux ne s'en plaignent pas, puisque eux aussi ont un lien très fort étant jumeaux.
C'est à 15 ans que tout change pour moi. Alors que je suis en voiture avec Kelly, qui conduit très bien, nous avons un accident. L'autre voiture nous percute de plein fouet, je suis celui qui m'en sort le mieux. Le conducteur de l'autre voiture meurt, ma soeur perd sa jambre droite, moi j'ai les deux jambes cassées. Je reste donc à l'hôpital un bon moment car il faut en plus que je réaprenne à marcher. Là bas je rencontre Clara, qui a une leucémie. Nous passons beaucoup de temps ensemble et on se soutient mutuellement. Lorsque je sors finalement de l'hôpital au bout de trois mois, je lui avoue mes sentiments et nous sortons finalement ensemble. Elle doit rester encore quelques temps à l'hosto mais je me débrouille pour aller la voir le plus souvent possible. C'est à sa sortie, que mes parents acceptent de m'envoyer à la Renaissance, le lycée où elle va, afin que nous puissions être ensemble. Notre relation était fusionelle, nous savions tout de suite quand l'autre allait mal. Dés qu'elle avait une visite à faire pour surveiller l'avancer de sa maladie je venais avec elle.
Nous avons vécus 2 ans d'amour, deux années remplies de disputes bien sûrs mais c'étaient deux années heureuses.

-Non, je n'irai pas.
-Pourquoi pas? Justin tu sais que me tiens à coeur
-Clara, tu sais qu'il me déteste.

Evidemment j'a fini par y aller... et c'est comme ça que je me suis retrouver comme un con à l'aéroport pendant que Clara acceuillait son frère. Il m'a ignoré et je l'ai ignoré pendant tout le voyage jusque chez la famille de Clara. Elle était d'ailleurs un peu mal à l'aise, faisant la conversation et nous répondions plus ou moins. Moi plus que lui...

-La prochaine fois je te laisse y aller seule.

Elle ne répondit rien mais son sourire voulait tout dire. Nous étions seuls dans la voiture après avoir déposé Clay. Malgré son arrivée aujourd'hui, nous avions prévus de passer la journée ensemble. Et cette journée est l'une des meilleures que nous avons passés. Car malgré ce début un peu houleux, tout ce qu'il s'est passé après était comme dans un rêve. Je ne pensais pas qu'il était possible de se sentir comme ça. Je sais ce que vous pensez : mais quelle tapette. Peut-être... mais j'étais amoureux. Et ma famille l'adorait, tout comme sa famille m'adorait, pas toute sa famille mais ce qui m'importait c'était ses parents.

2 Mars 2009, 17h30, jour de mes 17 ans. Clara meurt de sa leucémie. Je pleure toutes les larmes de mon corps pour la première fois depuis 7 ans et je ne m'arrête même pas. Elle était toute ma vie et je dois réapprendre à vivre sans elle. J'ai arrêté d'aller en cours pendant un mois. Des amis m'apportaient mes cours et j'envoyais mes devoirs aux profs par mails. Je refusais de sortir de ma chambre, et personne n'y entrait à part pour me donner à manger. Je suis tombé en dépression évidemment. Et j'ai appris ce qu'était de se sentir seul, désespéré, comme si une partie de soi venait de partir et c'était le cas. Avant elle, jamais je n'aurai penser qu'il était possible d'avoir littéralement ou presque le coeur brisé. Je pensais que ce n'était qu'une expression, pas que ça pouvait devenir physique.
Je n'ai pas dormi pendant plus d'un mois, jusqu'à ce que ma mère me force à prendre des somnifères. Je ne faisais que des cauchemars.
Lorsque je sors à nouveau de ma chambre, 3 mois se sont passés et je ne vais pas mieux. Mes rendez-vous réguliers chez le psy m'ont aider un peu. Il m'a mis sous anti-dépresseurs ce qui m'a permis d'arrêter les somnifères et de dormir un peu mieux. Je suis retourné à l'école peu après, m'éloignant de mes amies filles le plus possible et particulièrement l'ex meilleure amie de Clara.

Si aujourd'hui, plus d'un an est passé, je ne vais pas mieux, mais je ne vais pas pire. Elle me manque toujours autant, et je n'ai pas avancer. Je suis toujours célibataire, car pour moi, avoir une petite amie c'est la tromper. et je ne peux pas lui faire ça. Peut-être est-il temps finalement? Peut-être que je devrais arrêter d'écrire, de prendre des photos et que je devrais à la place me reprendre en main, reprendre contact avec les amies que j'ai perdu en même temps qu'elle. Mais je ne sais pas si j'en ai la force...